Nouvelle initiative internationale pour étudier les indicateurs de troubles de santé mentale dès la petite enfance

Montréal (Québec), 11 mai 2021 – La toute nouvelle Initiative de collaboration internationale McGill—Douglas—Institut Max Planck de psychiatrie sur l’adversité et la santé mentale représente le premier effort international consacré à la compréhension des mécanismes biologiques expliquant le lien entre l’adversité précoce et l’augmentation du risque de troubles psychiatriques au cours de la vie d’une personne. Pilotée par le Dr Gustavo Turecki, directeur scientifique du Centre de recherche Douglas et directeur du département de psychiatrie de McGill, et par la Dre Elisabeth Binder, cheffe du service de recherche translationnelle en psychiatrie et directrice de l’Institut Max Planck de psychiatrie à Munich, en Allemagne, l’objectif principal de cette initiative est de découvrir les causes biologiques de la maladie mentale et, en conséquence, d’améliorer les options de prévention et de traitement offertes au public. L’Université McGill, par le biais de « Cerveau en santé, vie en santé », et la Société Max Planck contribueront en parts égales au soutien de l’initiative de 5 millions de dollars sur cinq ans.

Les événements qui ont lieu dès le plus jeune âge peuvent avoir un effet considérable sur le développement du cerveau et du comportement, et l’exposition à des événements négatifs pendant l’enfance, ou même avant la naissance, contribuent au développement de la maladie mentale plus tard dans la vie. Les facteurs de stress pendant l’enfance, comme l’abus, la négligence ou la perte d’un parent, sont fréquemment associés à une plus grande probabilité de troubles de l’humeur et d’anxiété. Puisque les troubles psychiatriques sont la première cause d’invalidité dans le monde, nos systèmes de santé doivent améliorer les stratégies de prévention et de traitement afin d’alléger ce fardeau pour la société. Les recherches sur les liens entre l’adversité précoce et les résultats négatifs sur la santé mentale peuvent aider à atteindre cet objectif.

« L’environnement précoce a une énorme influence sur la façon dont nous développons notre comportement et nos émotions », a expliqué le Dr Turecki, le partenaire principal pour Douglas—l’Université McGill. « L’initiative internationale impliquant l’Institut universitaire en santé mentale Douglas et l’Institut Max Planck de psychiatrie en Allemagne facilitera l’excellence scientifique et aidera à créer un programme de commun pour former les leaders de demain dans cet important domaine de recherche. »

L’initiative offrira une plateforme importante pour que les scientifiques puissent mener des recherches et des activités de formation conjointement, et mettre en commun des ressources uniques, y compris de grandes quantités de données et des installations pour mener des recherches avec des populations animales et humaines. Travaillant en collaboration d’un continent à l’autre, les équipes de recherche sont enthousiasmées par cette occasion de jouer un rôle clé dans l’avancement de la recherche mondiale en matière de santé mentale.

La Dre Binder, partenaire principale de la Société Max Planck, a souligné l’importance de la collaboration internationale pour faire progresser la recherche : « Les troubles psychiatriques sont complexes et les scientifiques à travers le monde doivent faire front commun pour réaliser des progrès. L’initiative est une étape importante dans cette direction et je suis heureuse d’y participer. »

Pour obtenir de plus amples renseignements et des mises à jour concernant l’initiative de collaboration internationale en matière d’adversité et de santé mentale de McGill-Douglas et de l’Institut Max Planck pour la psychiatrie, visitez le site Web de l’initiative : adversitymentalhealth.com.

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