Officialisée en 2021 sur la base des solides collaborations existantes entre les institutions de recherche, l’Initiative de collaboration internationale McGill-Douglas Institut Max Planck de psychiatrie sur l’adversité et la santé mentale (Initiative AMH) est dirigée par Gustavo Turecki au Centre de recherche Douglas et à l’Université McGill, et Elisabeth Binder à l’Institut Max Planck de psychiatrie (MPIP). Ces deux institutions sont à l’origine de découvertes fondamentales qui façonnent notre compréhension de la manière dont les stimuli environnementaux agissent sur le fonctionnement du cerveau et du corps, et influencent ensuite la santé mentale. Collectivement, leurs programmes de recherche montrent que les différences individuelles dans la réactivité au stress sont définies par la qualité de l’expérience vécue au début de la vie. Les deux institutions mettent fortement l’accent sur la psychiatrie translationnelle, avec une intégration remarquable de la recherche fondamentale et translationnelle. Le Centre de recherche Douglas abrite une importante installation de recherche sur le cerveau post-mortem, la Banque de cerveaux Douglas-Bell Canada (BDCB), qui permet de transposer les résultats des études sur les rongeurs aux humains. Au MPIP, des études utilisant diverses approches moléculaires pour disséquer les mécanismes des interactions gène x environnement ont montré que l’impact de l’adversité au début de la vie est modéré par différents génotypes. La combinaison de l’expertise complémentaire des deux institutions permettrait de faire avancer les découvertes et notre compréhension de la manière dont l’exposition à l’adversité augmente le risque de troubles psychiatriques et comment cela est biologiquement ancré.
L’initiative vise à accroître la capacité de recherche, à faire progresser les découvertes et à appliquer les nouvelles connaissances sur l’adversité et la santé mentale en s’appuyant sur trois grands thèmes de recherche :
- Modèles animaux périnataux et développementaux de stress au début de la vie.
- Modèles cellulaires d’adversité, y compris le stress au début de la vie.
- Recherche translationnelle axée sur les grandes cohortes